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Jours dans le pays : jours

Km dans le pays :

 

 

Le 17 avril au matin, nous atterrissons à Joburg. C'est sur que l'avion est bien plus rapide que le land...
A peine arrivés nous nous rendons compte que nous ne sommes plus dans la même Afrique. L'aéroport est immense, high tech, on voit des boutiques, des points d'information, des flics avec leur gros joujous à la ceinture, dehors les voitures sont propres, pas rayées, pas cassées, elles font de gros bruits de V6 ou V8 (essence svp), par contre on ne peut y mettre que 5 personnes à bord...
Un peu agards par le manque de sommeil, on décide d'aller au premier backpacker que le centre d'info nous conseille, le Ghandi backpacker. On vient nous chercher à l'aéroport et 40 mn plus tard, nous arrivons dans une petite rue, face à un mur d'enceinte terminé par trois rangées de barbelés, une grille digne d'un château fort barrant la porte, surmontée d'une paire de caméras. Sur le mur des stickers des différents systèmes de protection que l'on peut trouver à l'intérieur et des agences de sécurité qui sont prêtes à intervenir en cas de grabuge. Welcome to South Africa !
Véritable nécessité ou parano culturelle mais toutes les maisons ressemblent à de petits Guantanamo et les stickers "armed response" fleurissent de partout. C'est stressant.

De l'autre coté de notre mur, par contre nous découvrons un petit paradis. Une ancienne maison coloniale (où a séjourné Ghandi, d'ou le nom...) avec sa petite piscine, son petit jardin décoré de statuettes de toutes sortes, sa paillote bar, sa cuisine commune high tech et surtout sa machine à café (nous y reviendrons plus tard).
Cet endroit n'a ouvert que quelques mois auparavant et nous profitons de ses super équipements (allez voir la photo de la chambre de Kev et Lorraine) pour pas cher, prix de lancement oblige. Heintz, un suisse, est le gérant des lieux et il se mettra en quatre pour nous aider dans nos diverses démarches pour rejoindre Durban.
Revenons à la machine à café. Le premier truc que Heintz nous présente c'est elle, the coffe machine. Une expresso avec ordinateur de bord où on met l'eau d'un coté (rien d'extraordinaire, penserez vous) et du café en grain de l'autre... On a le choix d'une ribambelle de réglages du café grâce à son ordi de bord et quand on appui finalement sur le bouton start, elle prend les grains qui correspondent, les moud et envoie la sauce. Cela faisait plus de 4 mois que nous n'avions pas bu d'expresso et là on se retrouve devant le même modèle de machine qu'utilisait docteur Spok dans Startreck. On n'a pas arrêté de jouer avec, c'est mieux qu'une nintendo...

Nous sommes restés une paire de jour, le temps se faire deux resto portugais (et ouai, c'est ce qu'il y avait de plus près), quelques baignades pour les gnomes dans une eau à température bretonne (c'est qu'il fait frais en ce moment en AS, c'est l'automne, on en a même le nez qui coule) et d'organiser le trajet pour Durban.
Nous avions repéré dans quel coin de la ville se trouvaient les transitaires maritimes, Heintz nous a indiqué le backpacker le plus proche (le happy hippo) et nous avons fait le trajet avec le baz bus (un petit bus qui prend une vingtaine de personnes et qui va de backpacker en backpaker). C'est une bonne combine car le bus est réservé par le backpacker, il te prend à domicile et te dépose devant celui où tu veux aller. Par contre on fait un peu de tourisme car il ne prend pas le chemin le plus direct mais on est là pour ça...
A Joburg nous sommes allés également dans notre premier mall (centre commercial à l'américaine), c'était même le plus grand d'Afrique. Quel changement comparé aux superettes de l'Afrique de l'ouest. Il nous tardait vite d'avoir la voiture pour remplir le frigo (et la cave) avec tous ces produits bien appétissants.

Nous avons donc rejoint Durban en ayant traversé le Drakensberg (sublime) avec notre petit bus (7 h de route) et nous nous sommes installé à l'happy hippo.
Que dire de l'endroit, il est très joli, il est super bien placé pour organiser l'importation du véhicule (il y a plein d'agences pas loin, on peut tout faire à pied. Les taxi sont chers...) mais c'est bruyant à très bruyants et les proprios sont là pour faire du fric, il n'y a pas l'ambiance backpacker. C'est pas grave ce qui nous importait était de régler le transit du véhicule. Nous avons retrouvé là bas, Jurg et Erika (les suisses), Henri et Marie (les franco canadiens) et on a pu traiter les deux containers (et les cinq véhicules) avec le même transitaire.


Nous mettrons à la fin du carnet de route un résumé des démarches coté AS comme nous l'avons fait pour le Ghana.

Une fois les choses arrêtées avec le transitaire, nous avons migré vers un autre backpacker sur le Bluff (quartier de Durban), moins cher, plus sympa à 300 m de la plage, le rendez vous des surfeurs, il est d'ailleur tenu par un ancien champion, le Anstey's backpacker.
Nous sommes arrivés en pleine compétition de surf avec les caméras, les sponsors et tout le tointoin. Nous avons pu admirer, assis sur la plage, toutes ces blondes chevelures (parce qu'elles le valent bien) rider les vagues. On se moque mais ils assurent et il y avait du spectacle.
Nous sommes maintenant huit à "vivre ensemble", nous nous organisons rapidement pour les repas du soir pour lesquels nous prenons la cuisine d'assaut au grand dépis des autres résidents (les restos sont moins cher qu'en France mais tous les soirs cela devient vite un gros budget et c'est moins convivial...). Faut dire que l'on ne mange pas simple. Faut dire qu'avec ce que l'on voit en rayon cela donne envie de faire compliqué. Faut dire que quand on s'emmerde un peu (en attendant nos vésicules) deux heures en cuisine c'est toujours ça de pris surtout avec un petit chardonnay...
D'une manière générale, ces repas du soir occupent bien nos journées : une heure aller retour pour aller à pied au mall faire les courses, une heure à l'intérieur, deux heures en cuisine et encore deux heures à table... plus le débriefing mais ça...
Pour ce qui est d'internet, c'est une véritable catastrophe. Internet est cher en AS, souvent bridé par des régulations à la c... (pas de uploadage, super pour mettre le site à jour), souvent on ne peut pas connecter l'ordi sur le secteur et très souvent c'est lent. Peut être avons nous collectionné les endroits pourris mais c'était bien mieux en Afrique de l'ouest...beaucoup moins high tech que l'AS...

Le 30 avril après une âpre journée à négocier (voir résumé à la fin du carnet) nous récupérons nos engins, nos maisons. Les 4 voitures et la moto. Nous avions repéré le dernier backpacker car juste à coté il y avait un campsite, donc tout le monde se retrouve là, histoire de mettre de l'ordre dans nos vésicules avant de reprendre la route. Maintenant on est 11. Dans la journée ça nettoie, ça bricole, ça mécanique, ça informatique. Le soir ça cuisine pour 11. On se fait de bons petits plats de chez petits plats. Grand moment avec des gens supers!

Petite appartée pour vous parler de Jurg et de son engin (voir photos). Jurg a réalisé sa cellule accrochée à un toy hj75. C'est une beauté en terme de conception et de techniques utilisées. Toute sa cellule a été dessinée sur autocad chaque composant, rivet, boulons, ... a été défini par rapport aux contraintes, forces auxquelles il allait être exposé. Les matériaux les plus légers et les plus résistants ont été employés. Jurg est ingénieur en électronique et a conçu sa cellule avec des solutions "high tech" et une rigueur suisse, un régal...

De repas du soir en repas du soir, les jours passent et il nous faut tout de même quitter cette petite famille pour reprendre notre route et nos aventures... cela est dur, surtout de quitter Kev et Lorraine avec qui nous avons passé presque deux mois.

Gros bisouxxx et merci pour tout Kev et Lorraine et de toute manière on se suit et au pire on se retrouve en France.

Le 4x4 rangé, les pleins (en tout genre) faits, les roues interchangées (histoire d'user un peu les roues de secours) nous kissons tout ce petit monde et nous partons vers le nord du Drakensberg. Tout le monde est aux abois dans la voiture pour s'assurer qu'à tout moment le conducteur reste bien du coté gauche de la chaussée. Et ouai, les britichs sont passés par là. Ils sont même passés par la plus grande partie des pays que nous allons traverser les mois qui viennent... C'est une question d'habitude mais il ne faut pas relâcher l'attention car on a vite fait de se retrouver du coté droit.

Nous partons vers le nord du Drakensberg. Nous faisons une halte à coté de Pietermaritzburg dans la réserve de Midmar. Nous en profitons pour acheter la wild card "version famille" qui nous donne accès, une fois payée (2200R), à 88 parcs et réserves gratuitement pendant un an. Nous allons en profiter... Par contre en AS, on est quasiment obligé d'aller dans les campsites et ce n'est pas vraiment donné. Dans les parcs on s'en sort avec le même prix qu'un camping en Espagne.
Nous montons jusqu'au Golden Gate Highland national park où nous voyons nos premiers zèbres, des zèbres de montagne et des antilopes en tout genre, de montagne également. Les paysages sont superbes, des montagnes, des vallées immenses et des profondeurs de champ à s'y perdre. Par contre le bémol est que tout est Bien organisé, même trop. En entrant dans les parcs on signe un papier comme quoi si on meurt quelque soit la raison tragique de l'évènement, le parc n'est en rien responsable. On ne doit prendre que les accès goudronnés. Si on part faire une rando, il faut rester sur les chemins tracés, on doit signer au départ de la rando un registre et le re-signer à notre retour. Les campsites sont top (vu le prix...) chacun a sa poubelle, son barbecue et jusqu'à présent dans toutes les toilettes que nous avons pu tester, il y a une baignoire; ouai monsieur !
Ensuite on a fait le Royal Natal, le Cathedral Peak. Sublime et encore sublime pour ce qui est des paysages par contre on ne se sent pas libres. Pour contrer un peu ce sentiment on a joint tous les parcs par des pistes à travers les grandes fermes sudaf et les petits villages zoulous. Quel plaisir de ne plus suivre les parcours fléchés.
On voulait faire Giant Castle, on y est allé, manque de pot on ne peut pas y camper, il n'y a qu'un lodge... du coup on a tiré sur Highmoor réserve. Encore sublime, même le campsite qui est très simple, ça ressemble a du bushcamp. On y est resté deux jours, trop contents de se retrouver au milieu de nulle part, seuls. On a fait une rando de 5h00 pour aller voir une grotte et une superbe cascade (même pas un registre à signer...) et quelques serpents (ils sont bien achalandés les sudaf en bestioles qui avancent sur leur ventre).

Petit complément d'information, tout ce petit parcours s'est donc déroulé dans le Drakensberg, c'est à dire entre 2000 et 2500 m d'altitude. Le jour ça va, plus près du soleil on chauffe bien par contre la nuit on s'est tapé du 8° régulièrement et même du 4°. Brrrrr.
On a ressorti tout notre équipement "d'alpiniste" et fait tourné un peu le chauffage.
Le plus dur, c'est le soir pour faire la tambouille à l'extérieur.


La machine à café high tech

Un ami

Attention à la vague !

Fromage, heu... cheese

Quoi, cheese ...?

Home Sweet Home

Drakensberg, premiers grands espaces

Le 11 mai, on repart sur Pietermaritzburg pour faire quelques achats et la maintenance du 4x4 avant le Lesotho. On s'arrète chez un préparateur de 4WD, la caverne d'Alibaba ! Tout ce qu'il faut pour s'équiper et affronter les bushcamps et accessoirement se ruiner... bien que les prix soient nettement plus attractifs qu'en France. On repart avec deux ou trois gadgets ultra nécessaires et une adresse pour faire la maintenance du 4x4. On s'y présente à midi et dans le tas de mécanos qui gravitent dans le garage un est dispo à s'occuper de nous dans la foulée, quel pied. En fait en discutant un peu, nous lui montrons le petit boulot de résine qu'il y a à faire suite à l'accident au Ghana, plus deux, trois bricoles, il nous propose de faire un check du véhicule sur le trottoir, d'acheter tout ce qui est nécessaire en ville et d'aller chez lui où il a un petit garage. Top là! Ce qui nous a mis en confiance est le fait qu'il conduise lui même un defender et qu'il savait manifestement quoi regarder lorsqu'il a fait le check sur le trottoir.
Nous voilà donc parti chez Matthew et dès qu'on arrive Tessa, sa femme, nous met à l'aise en nous proposant un thé. On se met au travail, les vidanges, les niveaux, les filtres, on remplace quelques écrous des arbres de transmission qui n'avaient pas été changés lors du travail sur l'embrayage en Mauritanie et qui avaient une facheuse tendance à se dévisser, on contrôle les jeux un peu partout et on fait le petit boulot de résine qui va remplacer le joli schotch gris que nous avions à l'arrière. Le temps passe, la nuit tombe et Matthew nous propose de camper dans leur jardin. Une chance car nous ne savions pas où aller. Nous dormons sous la bonne garde de trois chiens dont un balaise, très sympa mais qui n'aime pas, vraiment pas qu'on le caresse et vu la taille de la mâchoire du poulet, on ne va pas être désobligeant. On passe un bon moment chez Matthew qui est très sympa (plus que son chien), spécialiste de land rover, préparateur de toy, pilote d'avion, instructeur de parapente et même testeur de parapente, dingue de moto, de découverte de nouveaux territoires et de culture zoulou. Une personne simple, très ouverte, la plus ouverte qu'on ait rencontré jusqu'à présent parmis les sudaf blancs et avec qui on a pu comprendre un peu mieux les relations complexes entre toutes les couleurs qui vivent en AS. Et se rendre compte que ce n'est pas encore gagné, va falloir quelques générations pour y voir plus clair. On sent que c'est pesant car très rapidement à chaque fois que l'on parle avec quelqu'un, le sujet des blancs, noirs, gris, violet, vert, ... apparaît dans la discussion. Les blancs nous abordent spontanément lorsqu'ils voient que l'on vient d'Europe. Nous recevons de nombreuses invitations chez eux (notre agenda est plein), de conseils quasiment maternels finissant souvent par une mise en garde sur l'instinct voleur des noirs. Les noirs eux, deviennent plus ouverts dès qu'on leur dit que nous ne parlons pas afrikaner et que nous venons d'un autre continent, en résumé que nous ne sommes pas des africains blancs. Notre blancheur doit alors prendre des nuances colorées qui se distingue des blancs du cru... En fait tout ce bazar déteint sur nous et nous ne sommes pas à l'aise. Les codes sont complexes en AS et nous n'y comprenons pas grand chose...

Le lendemain, nous repartons pour le camping de Mima, le temps de faire tous les pleins, envoyer une évaluation au CNED. Et direction le Lesotho, avec la mythique Sani Pass, avant que les premières neiges n'arrivent.
Nous recevons un coup de fil adhérais et Marie qui viennent de faire la Sani Pass et qui sont redescendus vers la id caste. Nous voulions nous revoir mais cela ne sera pas possible... ils doivent tracer vers le nord pour être en France en octobre. C'est pas grave, rendez vous au Canada... Par contre, ils ont averti Grège du Sani Top Pub que nous arrivions avec notre boom, ma de filais.
Enfin prêts nous partons vers Imbécile, en bas de Sani Pass pour y passer la nuit. Nous tournons dans la ville et nous nous arrêtons à une station service. Au bout d'un moment, un gars arrive et nous demande si nous sommes français.
(... ?) Ouai.
J'ai vu vos copains, il y a trois jours et ils m'ont dit que vous arriviez.
Alors, tu t'appelles Greg ?
Oui et donc celui là, derrière, c'est le mad de flyfishing ?
Ouai, il s'appelle Hugo.
A peine arrivés, on était repérés... Greg nous a indiqué un bon coin pour dormir et nous a donné rendez vous le lendemain au Pub. En fait il était descendu pour faire réparer son Land en ville et malheureusement n'y parviendra pas et le lendemain nous ne le verrons pas en haut de Sani Pass (mais son collègue est également sympa...).

Après une bonne nuit, tout excités nous attaquons la piste. Pour ce qui est des premiers km, nous attaquons plutôt, les travaux. Il y a deux projets de "goudronnage" de la Sani Pass, le premier a été accepté et il concerne la partie basse et le second qui traite du col lui même et en consultation publique. Les "contre" sont nombreux et apparemment le projet ne devrait pas passer, sinon d'ici quelques années ce sera goudron jusqu'en haut.
Dépêchez vous d'y aller !

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De retour en AS.

Après le Lesotho, nous repassons donc en AS, direction la côte dans l'espoir de se réchauffer les os. Nous prenons au plus court, c'est à dire par une piste qui longe la frontière vers l'est. On se croirait encore au Lesotho, faut dire qu'il n'y a qu'une rivière qui nous sépare. Nous roulons, la piste n'a pas de fin et il n'y a pas vraiment de villes à l'horizon. A la nuit tombée, nous bivouaquons dans un col sans trop savoir où nous sommes. Le matin, un superbe soleil nous réveille au milieu des montagnes. Nous reprenons la route pour une autre longue journée de route, direction Saint Johns. Nous arrivons encore à la nuit tombée dans un campsite près d'une rivière.
Qu'est ce que l'AS peut être montagneuse. Ca monte, ça descend, ça n'arrète pas. Et autant les descentes ne nous font pas peur, autant les montées demandent une participation généreuse du moteur pour atteindre leur sommets. Bref, on rame.
Nous passons trois jours dans ce camping où nous alternons cours et pêche. Nous avons acheté les permis de pêche en mer (60R pour une année). Jusqu'au 15 juin nous allons rester sur la côte. Le programme sera simple : cours et pêche. Surtout pour Bozo, pour qui nous n'avons pas pu rattraper le "retard" scolaire du départ. Pour ce qui est de Jo, ça va, elle est dans les temps (le CNED ayant pris en compte ses quelques mois de scolarité avant le départ, contrairement à Hugo). Donc nous fairons des étapes de trois / quatre jours à chaque fois, de préférence dans un endroit près de l'eau.
Au campsite de St Johns nous sympatisons avec un couple d'Afrikaner, pêcheurs et roulant en Range V8, ça parle donc Land Rover (encore une fois...) et pêche. Ils nous indiquent un bon coin dans la direction où nous allons en nous rappelant bien gentiment de tout de même faire attention car par là bas il y a pas mal de noirs (tu parles, cela paraît bien normal en Afrique) et les noirs ont les doigts longs (expression anglaise pour dire qu'ils sont un peu voleurs sur les bords). Incorrigibles, ces Afrikaners. Tu passes un super moment d'échange avec eux et paf, ils te sortent la remarque, le conseil de trop qui fait retombée le soufflet.
Les trois danois (les chiens) du camping nous prennent d'affection et ne nous quittent pas, on est sous bonne garde. D'autant plus que l'un d'entre eux est purement gigantesque, il ressemble à un poney avec de grosses babines.

Sous les conseils de nos voisins afrikaner, nous allons à Mpande campsite. Nous quittons donc le goudron pour reprendre les pistes de la wild coast. Nous arrivons à l'endroit près de la plage. En fait ce n'est pas vraiment un campsite, c'est un endroit, plus ou moins aménagé pour passer la journée et à priori la nuit. Sauf que tout le monde (des blacks du coin) nous déconseille d'y passer la nuit pour des raisons de sécurité (si eux ausssi s'y mettent ...). Le gardien de la réserve arrive (en fait le coin est une mini réserve, truc communal) et nous indique que l'on peut y passer la nuit car il peut nous arranger un washman du village pour la nuit, en d' autres mots, un gardien. Bon, on se dit pourquoi pas, le terrain est géré par le village et cela doit faire partie du deal dans le coin. Deux heures plutard le gardien de la réserve (qui ne parle pas un mot d'anglais) revient avec un autre lascard (le washman) pour négocier le prix. Le prix part assez haut et en fait de négociation, ils sont assez figés sur le prix de départ. Nous leur en faisons la remarque, en leur expliquant que dans une négo tout le monde doit y mettre du sien. Et le washman qui est en fait infirmier dans la vie (et qui parle anglais) nous répond que le prix est déjà bas vu le service et les moyens qu'il met à disposition. Quel service ? Quel moyens ?
"Je viens avec mes dix chiens et j'utilse mon pistolet personnel, celui là, (dit il en soulevant sa chemise) pour lequel je paye le permis annuel de ma poche. "
Bon, c'est sur que les négociations enfouraillées prennent dessuite une autre tournure. On se met d'accord sur un prix raisonnable et nous aurons pendant deux nuits ( on voulait rester plus longtemps mais l'ambiance du coin nous a mis mal à l'aise) notre bodyguard perso et ses dix chiens.
Ensuite toute la journée vont défilés une multitude de gars du village, pas tous reluisant au point de vue cérébral (peut être est ce dû à toute l'herbe qu'ils se mettent dans la tête...) pour nous proposer moulte services : faire la vaisselle, faire la lessive, laver la voiture, nous amener des moules, du poisson, donner des cours de pêche, nous amener voir des cascades, organiser une balade à cheval et bien d'autres.
On a dit ok pour les moules.
Le second jour, nous, enfin Bozo est allé pécher. Ce n'est pas une première en soit mais ce jour là, il a attrapé son premier carnassier de mer, un shad (en anglais, et en français, on ne sait toujours pas) de belle taille, si belle qu'il lui a cassé sa canne. Il devait faire son kilo et demi et la canne avait du souffrir un peu dans le 4x4... Mais cette belle pièce a nourri toute la famille le soir venu, après avoir dorée sur la grille du BBQ à coté de quelques copines, pommes de terre. Hugo a eu les joues et a trouvé ce poisson délicieux. Avec le mal qu'on a, à lui en faire manger, je crois qu'on tient le bon bout. Faut il encore qu'il en attrape.
Le midi on a mangé nos moules. Des moules au goût breton et grosses comme des espagnoles.
Le matin du départ, trois pécheurs passent par chez nous, comme tous les pêcheurs du coin depuis que nous sommes là, pour nous proposer des langoustes. Cela faisait un moment que nous cherchions en avoir en vain. Ils nous proposent 7 langoustes (bon il y en avait deux un peu ado) pour 50R (4 euros et des soupières). On a même pas discuté, le prix étant raisonnable (nous nous étions déjà renseigné sur le cour de la langouste). On les a fait bouillir pendant que nous finissions de ranger le camp car ce n'était pas facile de trimbaler tout ce petit monde vivant dans le 4x4 et on les a installées amoureusement dans le frigo.

Pendant une des inspections régulières du 4x4, nous apercevons (avec effroi, terreur, stupeur et plein de mots qui font peur) des fissures dans le chassis. A l'arrière, de chaque coté, sur la face extèrieure des fissures sont apparues, longues de 4 cm. Nous les guettions en espérant qu'elles ne surviennent pas. Ayant pris le parti de durcir les suspensions pour éviter le balan de la masse que l'on transporte, nous avions conscience d'imposer plus de contraintes au chassis. Il nous reste encore un an à tirer, va falloir trouver une solution. Nous faisons des repères pour surveiller leur progression en attendant mieux...
Lors d'un coup de téléphone avec Philippe (que nous allons voir à Stellenbosch), il me parle d'un gars qu'il connait sur Cape Town et qui remonte de vieilles series en rafistolant les chassis, peut être aura t il une solution, simple, à notre problème. Peut être devrons nous changer les ressorts en prévision des km qu'il nous reste à faire.

Nous repartons et décidons de ne plus faire de pistes ou du moins de les minimiser, jusqu'à Stellenbosch... Il nous faut tout de même récupérer la route, nous avons une cinquantaine de km de pistes avant de retrouver le tarmac. Dans un trou, nous attendons un "petit" clac, il y en a tellement des clacs, des clocs et des clics lorsqu'on roule... Nous continuons.
Sur la route, tout va bien. Parfois, lors de passage de ralentisseurs, le petit clac apparait. Il provient de l'avant. A la pose de midi, petite inspection du train avant, histoire de rouler l'esprit tranquille.
Diagnostic du petit clac réalisé en 2 secondes, plus rapide que chez midas. Tu parles, le problème saute au yeux lorsqu'on se penche sous le 4x4 : le second amortisseur de la roue avant droite pendouille, tel un saucisson au plafond du cellier, son support bas ayant cassé. Bon, voilà autre chose... L'avantage de doubler les amortos, c'est que si l'on en perd un, il en reste un autre. On a attache le saucisson, histoire qu'il ne tape pas partout lorsqu'on roule et on continue.

Nous atteignons finalement East London et nous nous installons au campsite de Gonubies. Nous sommes à l'embouchure d'une petite rivière à 20 m du sable, super.
Nous sommes seuls. En cette saison il n'y a pas grand monde dans les campings. On est donc tranquille, on se met où on veut. Parfois on change deux / trois fois de place pendant notre séjour, en fonction du vent, du soleil... Et on bénéficie de la réduction "hors saison".
Ca pêche, ça révise, tout va bien. On essaie de mettre à jour le site, quelle galère. Finalement nous irons faire un raid "internet" sur East London" à 30 bornes. Nous sommes dans une station balnéaire très proprette, très blanche où on ne croise que des retraités ou des femmes. Les enfants défient les lois thermiques et trouvent le moyen de se baquer. Tout va bien dans le meilleur des mondes, trop bien, on bouge.

On arrive à Port Alfred, on trouve un campsite à coté d'un petit centre commercial au milieu d'une marina tout ce qu'il y a de plus clean. Nous montons de standing. Nous campons en face de somptueuses maisons ayant chacune leur ponton perso. Des bateaux vont et viennent, on est vachement occupé à regarder tout ce petit monde vivre sous nos yeux. Il fait froid, il y a du vent et il pleut. Hugo pêche, Jo aussi. Elle a eu droit à son kit de twists perso maintenant il faut qu'elle apprenne à lancer... On a un super centre internet pas loin ( on en profite).
Et quoi dire d'autre ... on bouge.

On atteind Port Elizabeth. On se trouve un campsite sur le bord de l'océan pour changer. Il fait froid, il y a du vent et il pleut mais ça va bien s'arréter un jour... Il y a une piscine naturelle, c'est à dire : un grand bassin qui se rempli à marée haute. C'est plein de gobbis, de saupes et d'oblades. Tout c'est trucs qui mangent de l'herbe et qui sont eux mêmes inmangeables mais qui aiment jouer avec les hameçons. Hugo et Jo et même Clo passent des heures à les retirer de leur milieu aquatique pour les y renvoyer aussitôt. Il y en a qui ont même du faire plusieurs tours de manège tellement ces poissons sont joueurs.
Nous campons entre deux familles de suricates qui viennent régulièrement nous rendre visite. Chaque matin, vers 9h00 les vervets font un raid sur notre installation, histoire de voir s'il n'y a pas quelque chose à piquer. Chaque matin, on les piste.
Le coin est cool, on bouge.

On décide d'aller à la réserve ADO Elephant et de visiter chemin faisant le musée de Port Elizabeth. Nous en profitons d'être en ville pour faire deux magasins d'accessoires pour aventuriers. Dans le premier les enfants reçoivent leur cadeau de fin d'année scolaire, un couteau et dans le second, les 4 O entrent dans la légende. Le second est un magasin 4x4 appartenant à une chaine mais venant d'ouvrir. Alors que nous le cherchions, nous voyons sur le trottoir un land et deux personnes qui discutent. Ils nous interpellent, on est devant le magasin, un des deux est le patron. Ca discute land, voyage, ... Avant de partir, il nous fait poser devant le véhicule car il veut afficher notre photo sur son mur... et même que ça serait bien si on lui signait son mur... devant son enthousiasme à garder une trace de notre humble passage dans son bouclar, nous acceptons... (Patrick, la prochaine fois que je viens dans ton bouclar, tu me fais signer ton mur, allez va, stp.)
Puis on va au musée où on assiste également à un numéro d'otaries, de dauphins et de pingouins. Dans l'aquarium géant, Bozo et Bozette échafaudent des plans pour leurs prochaines prises. On voit plein d'animaux empaillés, datant du temps où il était classe de les dégommer. On voit de gros morceaux de dinosaures, un historique des naufrages sur les côtes sudaf et deux trois autre vieillleries. Joli musée. A voir.

Le soir nous arrivons à ADO, où nous nous installons au campsite. Tout est propre, tout est joli, tout est bien organisé. Dès le lendemain, après les cours, nous partons à la chasse. Les jumelles sont astiquées, le zoom dépoussiéré (la mise au point automatique ne fonctionne plus... faut faire ça en manuel et parfois y a quelques couronnes qui coincent... d'où certains flous artistiques sur certaines photos...), les mirettes grandes ouvertes, nos instincts de prédateurs resurgissent du tréfonds de notre cerveau reptilien. Par contre il nous faut un peu d'imagination pour vraiment nous y croire. Les grands axes de la réserve sont goudronnés et les axes secondaires sont en meilleur état que la piste qui nous amenait à ADO. C'est Sigean mais en plus grand. Mais bon de l'imagination, nous en avons et nous sommes bien résolus à en découdre avec les big five.
Pour faire court, sur les cinq, nous en avions déjà vu deux. A Ado nous avons pu rajouter à notre tableau de chasse un troisième, le lion. En rentrant au camp le premier soir, nous l'avons vu au sommet d'une colline, allongé dans les derniers rayons de soleil, il surveillait son royaume. Pour être plus précis, il était sur une colline en bordure de réserve et de son point d'observation royal, il matait les voitures qui passaient en contre bas sur la route, de l'autre coté du grillage. Des fois vaut mieux rester flou.
Notre révélation dans ce parc fut le kudu, super belle bestiole. Bien sur, il y avait des éléphants, d'où le nom de la réserve. On a même reculé devant une maman et son petit qui s'obstinaient à avancer vers le 4x4. On avait déjà une bonne lecture du buffle : il charge, on se casse. Maintenant on a aussi une bonne lecture de l'éléphant : il déploit ses oreilles et soulève de la poussière, on recule.
Le premier jour de chasse alors que l'excitation était à son comble dans le vésicule, un coup de téléphone de Cepet, nous apprenait que Hugo passait en cinquième. Grosse joie dans le 4x4.
Après trois jours dans la réserve et 4 563 photos prises, on bouge. En chemin un autre coup de téléphone de Cepet, nous apprend que Jo passe au CM1. Grosse joie dans le 4x4.

Direction Port Elizabeth pour faire les pleins en tout genre puis Storms river. On trouve un campsite surplombant l'océan. On est sur la garden route.
Le matin, alors que nous prenons notre petit déj au soleil, on voit un souffle au loin. C'est un dauphin, il a une dorsale mais un très gros. On penche pour un globicéphale.
Bon ça c'est fait, on bouge.

On reprend la garden route mais à notre grand regret, la Bloukrans pass est fermée... tant pis. On trace sur Knysna. L'objectif est simple. Finir les évaluations et puis les poster. Trouver une solution pour le gaz car la bouteille est vide (6 mois c'est pas mal...). Et visiter le musée de la pêche, sachant que d'après notre guide sur l'AS, il n'y en que trois dans le monde...
Pour ce qui est des éval, no soussaille, on les poste. Les enfants sautent de joie, ils passent au cours supérieur et c'est les vacances. Ils jettent les cahiers au feu et je les arrête de justesse quand je leur rappelle qu'ils ne peuvent pas décemment jeter également la maitresse au feu car c'est leur mère.
Pour ce qui est du gaz, on a trouvé une solution et c'est encore une histoire de land rover... Nous allons dans un magasin que nous avez indiqué la proprio du campsite. Nous nous garons à coté d'un land, un 109, comme margareth (margareth, c'est le nom de notre 109). On discute land et voyage sur le parking et on lui explique notre problème. On entre dans le magasin et on demande s'ils peuvent nous remplir notre bouteille française...c'est pas gagné. Le gars tire une drôle de tête et fait la moue. Sur ce le gars du parking entre dans le magasin.
"Bon, vous avez une solution pour le français et sa bouteille?".
"Ben .................".
"Il faut chercher et il faut trouver. Il faut aider ce gars parce que................. il conduit un land rover".
Voilà texto comment c'est passé notre arrivée dans le bouclar. Ils ont dégoté au fond de leurs tiroirs un truc qui se vissait sur la bouteille et ensuite se sont démerdés avec des tuyaux et des colliers à nous la remplir de............GPL. Notre installation (détendeur, réchaud, chauffage et tout le toutim) tournait au propane, nous ne savons pas trop si ça peut poser un problème. Ca à l'air de tourner. Les flammes sont moins bleues, disons qu'elles sont plus rouges... S'il y en a qui ont un avis sur la question merci de nous envoyer un mail.
Enfin, on a du gaz et on ne cuisine plus au feu de bois. Ca a son charme mais ça noirci la casserole. On avait bien essayé d'utiliser le réchaud de secours que nous avions acheté dans un vide grenier et qui marche au gasoil mais on a failli le transformer en cocktail molotov. Il nous a fallu jouer au pompier.
Et pendant le remplissage de la bouteille, nous fumes au prestigieux musée de la pêche. Autant d'une manière générale, les musées, au bout d'un moment ont tendance à barber les schtroumps, autant celui là on n'arrivait pas à les en faire sortir. C'est vrai qu'il est interessant et qu'il fait bien le tour du sujet depuis cromagon à nos jours.

Puis on bouge. On va de campsites en campsites le long de la côte. Nous tombons dans des petits patelins où rien n'est écrit en anglais, que de l'afrikaner. On y pipe rien.
La côte est vraiment différente à chaque virage. On passe de coins très chics à des coins pour retraités peu fortunés. Parfois on se croirait en bretagne, mêmes maisons, mêmes plages et même climat...
La constante sont les oiseaux, il y en a partout et tous plus colorés les uns que les autres.
Un matin, on a la chance de voir un dauphin surfer une vague devant nos yeux et une après midi, la chance de voir deux baleines s'amuser en surface à grands coups de queues.
Parcontre il fait un temps de ................. breton. On se prend sur le museau de sacrées averses agrémentées de vents à décoiffer les bigourdines.
Sur le trajet qui nous amène à Cape Town, nous nous arrêtons à pointe Aghulas. La pointe la plus au sud du continent et partage des eaux entre l'océan indien et l'océan atlantique. Ce qui veut dire d'une part que l'on rentre dans la partie la plus froide, l'hiver atlantique et d'autre part que nous commençons notre remontée vers le nord.


Petite paranthèse qui pourrait interesser les familles qui préparent un voyage comme le notre. Nous avons eu la surprise d'apprendre que nos enfants ne sont plus éligibles aux cours réglementés du CNED. Et ouai, dans la course aux réductions des couts, le voyage d'agrément (c'est comme ça que c'est stipulé) n'est plus accepté par l'inspection d'académie comme raison valable pour accéder aux cours du CNED. Encore un truc qui saute. Que dire ? Pour rester poli et ne pas m'attaquer à plus petit que moi, même s'il est en haut de l'échelle, je dirais que c'est bien dommage.
Nous remercions toute fois l'inspection qui a tenu compte de notre situation, d'avoir bien voulu accepter notre demande de dérogation pour 2009/2010.

De fil en aiguille, nous arrivons au cap de bonne espérance. Grand moment. Nous arrivons à la pointe par un temps assez beau pour le cap de toutes les tempêtes, histoire de faire la photo obligatoire près du panneau du cape of good hope. Il est déjà un peu tard et il nous faut trouver un endroit pour la nuit. Et là nous tombons sur quoi ? Sur un bus de japonais et qui dit japonais, dit appareils photo. Il nous a fallu attendre un bon moment que leur séance photo se termine pour pouvoir immortaliser à notre tour, nos trombines près du panneau mythique.

Nous passons notre dernière nuit en camping (pour un moment car par la suite nous aurons un toit) dans un municipal où il n'y a pas d'eau chaude... on n'est plus à ça près...
Hugo part en excursion au bord de l'eau et fait copain avec des loutres curieuses qui viennent à sa rencontre. Sur son chemin, il va croiser également quelquechose, un peu gros avec une grosse queue, marron, terrestre, caché entre deux cailloux qui lui a flanqué la trouille de sa vie. Il a mis un moment à s'en remettre. Nous y retournons pour identifier la l'horrible individu. Nous ne trouvons rien à part une grosse tanière à forte odeur musquée. Serait ce la bète du cap de bonne espérance ?
Ce soir nous ne serons pas seul. Un couple de belges arrive au camping, ils sont descendus par le centre de l'Afrique. Alors on discute. Dans l'ensemble tout c'est bien passé pour eux, avec des galères liées uniquement à la boue. La voiture en garde encore des traces sur la carrosserie.
Nous fétons le passage au cap par un repas de crèpes et de peanut butter, nutela et encore de confiture.

Le lendemain, nous allons sur Stellenbosch, plaque tournante du vin sudaf et surtout où habitent Philippe et Sandrine et leurs filles qui nous ont invités chez eux.
Nous roulons au milieu des vignobles et les fermes ont de droles de noms à consonance françaises. Certaines arborent également à coté du drapeau sudaf des drapeaux français et parfois italien.
Nous retrouvons Philippe sur son lieu de travail. Il gère une entreprise qui propose différents traitements du vin. Nous avions fait sa connaissance sur le forum de landmania où sur un post dédié aux voyages en Afrique il avait lancé une invitation pour ceux qui parviendraient jusqu'en AS. Chose faite.
Philippe et Sandrine sont arrivés en AS il y a quelques années pour, en principe une courte période, et devaient remonter en Europe par la route. Le land est prêt à partir mais depuis ils ont eu deux filles, une maison et bientôt une piscine. Ils ont fait leur petit trou en AS. Ceci dit le land ne reste pas dans le garage et si des fois ils remontent en Europe, nous sommes persuadés que ce sera par la route.
Nous sommes super bien accueillis et profitons de leur toit (ça tombe bien, il pleut dehors), de leur cuisine (on aura même droit à une raclette) et pour les enfants, de leur télé. Nous trouvons plein d'info dans leur bibliothèque bien fournie pour le reste du trajet que nous établissons avec leur aide.
Nous vidons le 4x4, rangeons, jettons, lavons, réparons, ressérons et vernissons.
Nous vernissons le bois sous le lit de la capucine car avec la condensation, le matelas et le bois moisissent voir pourrissent. Le vernis n'est pas the solution mais sauvera le bois à defaut du matelas.
Le 4x4 part au garage, chez un indépendant qui retappe des vieux land. Il est confiant pour la réparation du chassis... nous aimerions l'être autant que lui... Il a un support d'amorto en stock, bien. Et pour ce qui est des problèmes de pertes de puissance, il trouve des fuites dans l'intercooler qui pourraient les expliquer. L'intercooler est réparé mais il ne tiendra pas jusqu'à Toulouse....... on avisera lorsqu'il recassera.
Nous en profitons, à la vue de son stock de pièces et de carcasses pour lui demander s'il n'a pas un capot pouvant supporter une roue de secours. Celui du TD5 (qui n'est pas étudié pour), malgré le superbe renfort, high tech et si bien pensé (c'est bibi qui l'a fait) dont il a été doté, se désagrège peu à peu et menace de rendre son tablier et la roue par la même occasion, aux prochaines tôles ondulées rencontrées. Il n'a pas de capot. Pas bien.
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La waste gate est également changée, quelques graissages à droite à gauche, une boite de transfert fuyarde dotée de nouveaux joints et c'est reparti.
Au total nous sommes restés deux semaines chez Philippe et Sandrine, on a, limite, squatté. Cela nous a fait beaucoup de bien et nous leur en sommes très reconnaissant.
Merci!

Nous prenons la route vers le nord, samedi 4 juillet, direction Cederberg où on devrait faire une petite randonnée.

Et là, catastrophe. Après 80 km nous réalisons que nous avons oublié notre mascotte que nous trimbalons depuis des lustres. Elément indispensable des réveils heureux, bougie de préchauffage des neurones endormis, pièce maitresse de la loi des 3 C, nous avons oublié notre cafetière italienne. Dans la balance, d'un coté, nous avons une cafetière italienne et de l'autre, 160 km. Shame on us, nous avons acheté du nescafé. Mais dés que l'on peut, encore faut-il en trouver une, on s'en paye une nouvelle. Trop dur le soluble.
Philippe et Sandrine devront se mettre au café...

Nous continuons donc. La piste est superbe et on voit pas mal d'animaux. Plus on se rapproche, plus elle devient ravinée et nous commençons à passer quelques gués, puis quelques bourbiers... Lorsque nous arrivons, nous apprenons que le campsite, qui est également le départ de la randonnée, n'est plus accessible. Le week-end dernier, ils ont essuyé de fortes pluies et la route y menant a été balayée par la petite rivière qui la croise. Bon, nous nous dirigeons vers un autre campsite et faisons un trait sur la rando. Le lendemain, nous essayons de couper par des pistes pour récupérer le goudron qui nous ramenera vers la côte. Nous jardinons admirablement entre les pistes qui n'existent plus, les nouvelles, les privées, les semi-privées pour finir dans un cul de sac où il faut nous rendre à l'évidence que la sortie est loin derrière nous. Le problème en AS est que les cartes indiquent des pistes mais ne donnent aucune info si elles sont publiques ou privées. Bilan, on a passé la matinée sur des pistes boueuses, ravinées, trialisantes. Le pied, quoi !
Sortis de là, nous nous sommes jetés sur le premier campsite rencontré. Et ce fut à Pakhuis. Petit panneau, aucune accroche commerciale et pourtant un super coin. Coincé entre des rochers, on découvre que le campsite est presque plein. Des tentes de partout et du matos d'escalade qui traine par terre et sur les arbres. On s'installe et c'est notre voisin, un français qui nous expliquera le pourquoi de cet endroit. Pakhuis est ce qu'il se fait de mieux au niveau mondial en escalade de blocs. Découvert, véritablement il y a trois quatre ans, tout le gratin de l'escalade descend ici pour découvrir la zone et trouver le bloc suprême. Il y a des ricains, des suédois, des australiens, un français et d'autres qui se baladent dans le 8 (à vrai dire trop jeunes pour que leurs noms nous disent quelque chose). L'ambiance est sympa comme elle peut l'être chez des grimpeurs qui ne se prennent pas la tête.
Lundi matin, direction la côte, faire une piste que nos hôtes nous ont indiquée. Pour y accéder, on prend la route qui nous parait être la plus directe et on plonge dans un dédale de chemin à travers les immences fermes. Nous passons la journée à ouvrir et fermer des portails. Mais tant qu'il n'y a pas de cadenas ou de panneaux ne nous souhaitant pas la bienvenue, nous continuons. Le cadenas, nous le trouverons au croisement d'une voie ferrée, par chance il y a une piste de maintenance qui la longe et qui va dans la bonne direction. Ensuite, nous trouverons un portail ouvert et nous repartons dans les fermes. Au dernier portail, nous nous retournons pour lire tous les panneaux qui y sont accrochés et apprendre qu'il est interdit d'entrer. On s'en fout, nous on sort...
Le départ de cette piste se fait à coté d'une usine de sel que nous atteignons en fin de journée. Il nous faut passer un petit bras de rivière. Nous essayons plusieurs pistes en vain qui ne débouchent nulle part. Dans un mauvais plantage et lors d'une erreur de manipulation du levier de vitesse l'embrayage fume.......grosse peur, genre peur panique.
Depuis,....... il a l'air de tenir, il a pris un coup de chaud mais n'a pas perdu de sa vaillance, peut être juste un peu d'espérance de vie.
De retour à l'usine de sel, un chauffeur de camion nous proposera de nous guider et de nous amener de l'autre coté. En fait c'était très facile.
Vu l'heure, nous faisons quelques km sur la piste sablonneuse et nous nous arrétons bivouaquer près de la plage. Le soleil nous laisse juste le temps de lancer le feu pour les grillades.
Petit coin de paradis avec l'océan pour nous seuls, nous sommes super heureux de pouvoir faire du bivouac. Ca nous manquait.
Le lendemain, repiste le long de la plage avec des parties dunaires, superbe. On croise des tortues (terrestres) de partout et une baleine (marine) nous montrera même sa queue. Puis nous rentrons dans une réserve. La piste fait au total 150 km et dans le passé on pouvait rouler et bivouaquer n'importe où mais depuis octobre 2008, la dernière partie est devenue une réserve, donc on reste sur la piste principale et on bivouaque uniquement sur les sites aménagés. Dans pas longtemps cela sera payant...
Nous refaisons un bivouac au bord de l'océan avec pêche au programme, enfin..., avec dépoussièrage du matos de pêche au programme.

Nous voulions tenter un passage de frontière un peu à travers champs vers la Namibie mais les fortes pluies ont endommagé les rives de la rivière Orange et rendu inutilisable pour le moment le bac qui permettait de la franchir. Nous nous rabattons donc vers Springbock puis vers le passage de frontière habituel.
Nous sortons enfin de l'AS. L'un dans l'autre nous y sommes restés presque 3 mois. Il était sérieusement temps d'aller voir ailleurs.
Ce que nous faisons en entrant en Namibie.

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Info sur transitaire, coté AS.

Depuis le Ghana, nous avions demandé des devis pour les formalités en AS à DHL et Supermaritime. Ils ont chiffré notre demande à 1500$ pour l'un et 1700$ pour l'autre.
Nous sommes partis avec le bill of lading (c'est mieux de l'avoir en main plutôt que de faire un fax release) et nous avons démarché d'autres transitaires dès notre arrivée.
Lorsqu'on partage un container entre plusieurs véhicules, il y deux solutions pour établir le BL. Soit on met les deux véhicules sur le BL et les deux noms des propriétaires apparaissent ou l'on fait deux BL séparés par véhicule. Cette deuxième solution coûte un peu plus à l'arrivée (pas beaucoup) car il y des frais de traitement des BL (s'il y en a deux, c'est deux fois plus cher) par contre on peut sortir les véhicules séparément. Dans le cas ou un des proprios n'est pas présent lors de l'arrivée du bateau et ne peut présenter le carnet de passage en douane, les deux véhicules sont bloqués dans le cas du BL unique. Car les BL sont libérés par les douanes si tout le matos enregistré dessus est ok. A méditer...
Nous avions regardé dans quel quartier se trouvaient les transitaires à Durban (près du port, en fait) et avons trouvé dans le même quartier un backpacker, le Happy Hippo. Ensuite quelques recherches dans les pages jaunes et nous sommes partis faire du porte à porte pour demander des devis. Le hasard a fait que le transitaire avec qui nous avons fait affaire est à 800 m de l'Happy Hippo. Il n'était pas dans notre liste mais sur notre chemin.
Nous avons eu comme devis:

Dedicated freight : 13 000R + d'autres frais qui dépendent de l'agence maritime et qu'ils ne connaissaient pas.
General Shipping Services : 17 000R.
Pélican Freight (celui que nous avons choisi) : 9 814R.

La différence de prix vient des coûts d'agence (ex: Dedicated freight = 2850R, Pelican freight = 500R. Y a pas photo...) et d'une erreur certainement de Pélican car :
Lorsque le bateau arrive, le container est déchargé sur le port et ensuite il doit aller dans une zone franche où le transitaire convoque les douaniers qui ouvrent les scellés et vérifient la conformité des véhicules avec les carnets de passage en douane qui ont été préalablement présentés et remplis par un autre service de douane (vous suivez?). Normalement le transitaire récupère le container pour l'amener dans la zone franche avec laquelle il travaille (il peut y en avoir plusieurs) et là encore on peut avoir des écarts de prix entre transitaire. Petit complément d'info sur cette zone franche, à partir du moment où le container entre dans cette zone, court une période de trois jours gratuite, ensuite il faut payer 560R / jour (quelque soit le jour de l'année, dimanche, jour férié ...)de stockage. C'est à dire que si les douanes tardent, si le transitaire tarde, si le W-E arrive et que tout s'arrète pendant deux jours, on paye...
Dans notre cas MOL, l'agence maritime, a décidé que les transitaires ne toucheraient pas les containers, c'est elle qui les livrerait dans la zone franche de son choix et s'occuperait de tout. Pourquoi ? Me direz vous. Parce que le transport maritime va très mal et ils récupèrent du fric de partout, notamment en prenant une partie du boulot des transitaires et en chargeant des prix gastronomiques.
Tous les transitaires que nous avons vu étaient au jus sauf Pelican. Nous avons sournoisement évoqué cette étape avec eux, ils ont maintenu leur position... On a signé avec eux, pensant peut être qu'ils avaient leur combine...
Le fait est que ce qui devait arriver, arriva. MOL a tout fait et a facturé de manière grandiose. Donc à la sortie, nous nous sommes retrouvés avec une facture bien plus importante que prévue : 13 500R.
Je vous la fait courte, on a parlé avec Pelican, on est parti voir MOL, on est revenu parler avec Pelican, le directeur cette fois et Pelican nous a trouvé un arrangement. Ils ont vu où MOL faisait de la surfacturation, il nous ont proposé de payer 880R de plus que le devis original et ils s'occuperaient de contester le reste. C'est un très bon geste.
De plus, ils connaissent bien le système du carnet de passage en douane.
Nous vous les recommandons.

Au total, pour un container de 40' High Cube on a payé 905$ de transitaire au Ghana, 1400$ de shipping et 10 694 Rand de transitaire en AS. Nous avons mis la voiture dans le container le 8 avril à Téma et nous l'avons récupérée le 30 avril à Durban. 22 jours, tout compris, c'est pas mal du tout.
Pour info, un équipage a fait partir son véhicule 2 sem avant nous, ils devraient l'avoir début juin ...

D'une manière générale, nous vous recommandons de suivre pas à pas les transitaires et de valider chaque étape avec eux. Contrôler avec l'agence maritime que tout est ok (Au Ghana, ils avaient programmé notre container sur un autre bateau, il a fallu batailler pour le remettre sur le bon bateau avec MOL car dans ce genre de cas le transitaire est assez passif. A la décharge des transitaires, il faut savoir que les agences maritimes sont les rois ou les reines de ce business, elles font ce qu'elles veulent quand elles veulent. Elles peuvent annuler un bateau au dernier moment, mettre votre container sur un autre bateau si ça leur convient, vous sortir une augmentation de dernière minute si ça leur chante (c'est ce qui est arrivé à l'autre container. Ils n'étaient pas partis avec le BL, ils avaient un fax release. Le BL est "libéré" par fax depuis le port de départ. Sauf que MOL leur a pondu une augmentation de 100$ sur le freight et pour libérer le BL il fallait payer. Depuis l'AS payer une société au Ghana, c'est la panique. Il n'y a que Western Union et c'est pas simple. Et dans ce cas, cela ressemble à une prise d'otage car pas de paiement, pas de BL et pas de BL, pas de voiture et par contre des pénalités de stockage en prime.), bref elles changent les règles comme elles veulent.

Soyez vigilants ...

Point GPS :

Pélican Freight : (tel : 0313375247) S 29° 51.674' E 31° 02.200'
Happy Hippo : J'ai oublié de le prendre mais il est connu.
Anstey backpacker : S 29° 55.389' E 31° 01.095'
Campsite à coté : S 29° 55.828' E31° 00.245'


Ben..., un lac

La piste, à moins que vous y voyez une roue de secours

Maisons

Maisons, plus nombreuses

Pato

On l'a vu, on l'a vu, tralalala la la, on l'a vu

Et il y en a qui pensent que nos enfants en bavent pendant ce voyage. Regardez la mine réjouie de Jo le matin par moins dix faisant chauffer de l'eau pour faire la vaisselle de la veille pendant que ses parents fatigués, font la grasse.

Et le regard d'Hugo, plein de reconnaissance lorsqu'on le dispense de sa douche mensuelle

Port Vendre

Là, on voit pas bien mais il fait dans ses 24/25 kg

En toute modestie, je dirais :
"A legend is born"

mdr ....

On l'a vu, on l'a vu, tralalala la la, on l'a vu

Un peu de poésie. Les courbes stylisées de cette cox pickup

Belle canne à pêche

C'est par où, Toulouse ?

 

Notre star : la roue de secours

Aghulas

Au fond le cap de la good hope.

 

Photo pour boucher le trou

Chef cuisinier

Si je t'attrape, je te mord

On continue à boucher les trous

Voilà, faut en mettre des bien longues, ça bouche un max. Prochain coup, je vais jusqu'à la fin de la page.

Zut, j'ai dépassé

 

Climat : enfin de la fraîcheur et quelques pluies. Et aussi du très froid en hauteur.
Ca, on l'a écrit au début... car sur le séjour on a eu un temps de m... : Pluie, vent, froid.

 

Budget :
Change :1euro = 11.5 R
Internet :
30 à 42 R/h
Gasoil : 7 R/l
Camping :40 à 70R (adultes), 20 à 55R (enfants) et oui, ici ils payent...

Frontière : pas de soucis .

 

Internet : c'est cher

 

 

 

Santé : Quelques soucis liés au froid...

 

Mécanique : Rotation des roues. Chassis fissuré. Intercooler fissuré. Waste gate grippée. Support d'amorto avant cassé. Boite de transfert fuyarde mais elle fuyait depuis la France.
Des bricoles, quoi.


   
   

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